Visite PCA et BA 123
Notre virée en région Centre-Val de Loire a eu lieu les 17, 18 et 19 avril avec une variante: la visite de la BA 123 prévue pour toute la journée a été remplacée le matin par une découverte de la Pharmacie Centrale des Armées (PCA) d’Orléans-Chanteau.
Nous sommes arrivés une vingtaine dans l’après-midi du 17 avril à Châteaudun pour loger à l’hôtel « Entre Beauce et Perche ». Première soirée sympa avec diner au restaurant « Au P’tit Gourmand » situé à proximité immédiate de l’hôtel. Mais le lendemain matin 18, départ prévu à 7 h 35 pour une arrivée à Chanteau prévue à 8 h 30.
La Pharmacie Centrale des Armées de Chanteau
Le site de Chanteau est impressionnant tout d’abord par son étendue et sa localisation dans la forêt, ensuite par l’impression de neuf que donnent ses bâtiments récents, inaugurés en 2003.
A notre arrivée dans le bâtiment principal, nous avons été invités à revêtir la panoplie stérile (chaussons, blouse, charlotte) obligatoire en vue de visiter des lieux où, nous allions le constater, l’hygiène tient une place prépondérante. Pour certains, gentille rigolade !
La jeune capitaine pharmacienne qui nous a accueillis nous a d’abord présenté la mission de l’établissement.
« Sur les théâtres d’opérations, les soignants sont au plus près des zones de combat et chaque soldat doit être en mesure d’administrer les premiers soins à un camarade blessé. La présentation des médicaments, qui ne doivent jamais manquer, doit être adaptée au contexte opérationnel. C’est pourquoi les armées françaises, en vue d’une autonomie totale, se sont dotées de leur propre établissement pharmaceutique capable d’élaborer et de produire des médicaments pour les forces militaires françaises: la Pharmacie Centrale des Armées (PCA).
La PCA compte 120 personnels dont 10% de militaires et 90% de civils notamment des opérateurs de fabrication et des techniciens de laboratoire ainsi que des managers et experts animant les différents départements: production, contrôle analytique, assurance qualité, département administratif.
La PCA a pour mission de développer et de fabriquer une large gamme de médicaments couvrant le domaine des contre-mesures médicales aux agents nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques mais aussi répondant à des besoins opérationnels (médecine de guerre) ».
Après cette rapide présentation, nous avons été invités à suivre la capitaine et son adjoint civil pour la visite du bâtiment production. Nous avons arpenté de vastes couloirs qui ont permis d’apercevoir à travers de larges baies vitrées les ateliers où sont élaborés ou produits les médicaments à l’aide de machines « dernier cri ».
Ateliers en surpression ou en dépression (avec des opérateurs/cosmonautes au travail), chaines de conditionnement avec contrôles obligatoires, ateliers à la propreté impeccable, la production est une usine de 4000 mètres carrés, petite partie d’une structure qui comporte également d’autres capacités de développement biologiques: un laboratoire de développement « galénique » pour optimiser l’adaptation des contenants (seringue, etc..) au contenus (anti-douleur, antidotes, etc..), un plateau technique d’amélioration des méthodes de contrôle qualité entre autres.
Nous avons remercié la capitaine de cette visite qui nous a beaucoup appris. Son adjoint nous a ensuite escortés jusqu’au bâtiment où se trouvait la prochaine visite programmée: le Conservatoire de la PCA. Et là…….nous avons trouvé porte close.
Dommage, des articles de visiteurs précédents nous avaient assuré que ce musée de la médecine de guerre renfermait des trésors, des matériels utilisés par le service de santé des armées depuis sa création. Notre guide, qui n’en était en rien responsable, en était désolé. Nous l’avons quitté après l’avoir remercié pour son rôle dans la visite du bâtiment production qui nous avait réellement impressionné.
Retour vers le parking, les voitures et le restaurant « Chez Mimi » aux Barres (ci-dessous), avant la visite de la base de Bricy cet après midi.
La Base aérienne 123 d’Orléans-Bricy
Après l’agréable intermède Chez Mimi, deux petits kilomètres nous séparent du parking situé devant l’entrée de la base de Bricy ou un car militaire nous prend en charge pour nous conduire vers l’ESTA 15.061 LOIRET, unité en charge de l’entretien 2e échelon de l’Airbus A400M. Pour moi c’est un grand moment d’émotion de revoir cette base qui fut ma première affectation à ma sortie de Rochefort en juin 1972 (au Germas 15.061, atelier radio).
Nous sommes accueillis par le commandant en second de l’ESTA (lui-même un ancien de Rochefort) qui nous souhaite la bienvenue dans son royaume dont il nous présente la mission avant de nous confier à ses personnels qui vont nous guider pour deux visites, extérieure et intérieure à l’avion. Deux équipes donc seront confiées à une capitaine mécanicien (visite extérieure) et à un sergent-chef Loadmaster qui nous recevra dans les entrailles du monstre. Le mot peut paraitre excessif mais comparé au Transall, vu de l’extérieur il a pris de la masse et du volume. Les quatre moteurs (11 000 chevaux chacun, excusez du peu, et une hélice à 8 pales) vous laissent rêveur. Quand à son intérieur, s’il n’a pas encore des dimensions de cathédrale, il a des allures…. tout simplement d’Airbus civil au point de vue du modernisme du poste de pilotage et pour les innovations des aménagements de la soute!
Ces deux visites se terminent par une photo qui réunit devant ce bel appareil les 26 de notre groupe et le personnel de l’ESTA que nous remercions chaleureusement.
Le car nous emmène ensuite vers la stèle érigée à la gloire du Transport Aérien Militaire.
Le Président Dalloz et le Lieutenant-colonel Olives, représentant le commandant de la BA 123 vont y déposer une gerbe au nom de l’association.
En fin de visite, nous sommes dirigés vers le musée de la base ou est retracée l’histoire exceptionnelle de cette plateforme dont les débuts remontent aux années 30 et qui s’est confirmée depuis sa création comme la base leader du transport aérien militaire.
Il se fait tard, il nous faut quitter le Loiret et rentrer à Châteaudun. Demain les visites du musée CANOPEE et du site de Bellande se feront sur place; allons diner au « P’tit Gourmand ».
18.04.2023
Écrit par : Fréderic Chaulacel le 21 mai 2023