L’AAESOR en visite à Colombey et à Saint-Dizier

L’AAESOR EN VISITE À COLOMBEY ET SAINT-DIZIER

Nous sommes le 13 avril 2022. Après une deuxième nuit passée dans l’abbaye de Saint-Colomban à Luxeuil, les « touristes » de l’AAESOR quittent la région Bourgogne-Franche-Comté et se dirigent ver la région Grand Est en direction de Colombey-les-Deux-Églises, étape intermédiaire choisie pour cette journée avant la destination finale du lendemain, Saint-Dizier.

Comment éviter en effet cet endroit si chargé d’histoire et si judicieusement placé entre nos deux villes de départ et d’arrivée. Nous avons l’intention de déposer une gerbe aux couleurs de l’association sur la tombe où reposent le Général, son épouse Yvonne et leur fille Anne. Puis nous irons déjeuner dans un petit restaurant nommé « La table du Général » et enfin nous visiterons le Mémorial Charles de Gaulle, dont la fameuse Croix de Lorraine est comme un phare visible à des kilomètres à la ronde dans la campagne Haut-Marnaise.

Recueil sur la tombe du Général de Gaulle
Il est 10 h 30 lorsque nous arrivons à Colombey. Nous garons nos véhicules sur la « Place Radio Londres » qui n’est autre que le parking attenant au cimetière où nous rencontrons nos camarades Marc Ducastel et David Perfeito.

Ils sont en uniforme et David est porteur du drapeau de l’ANSORAA.

       

C’est donc entre les deux drapeaux de l’ANSORAA et de l’AAESOR que notre gerbe est déposée sur la tombe du Général par le vice-président Jean-Pierre Tron assisté de Michel Kadikoff et Roger Baron. Comme le Général l’a voulu, la pierre tombale est simple, sans aucun ornement ni plaque. Notre gerbe restera peu de temps et sera retirée en fin de journée par le personnel communal.
Nous respectons une minute de silence et chantons la Marseillaise d’une voie émue. C’est un moment solennel et recueilli pour les participants à cette cérémonie qui va rester longtemps dans leurs souvenirs.

         

Raison de plus pour saisir en images l’évènement pour lequel nous avons parcouru tous ces kilomètres. Cet endroit  incite réellement à la méditation.

Déjeuner à « La table du Général »

Nous laissons les voitures au parking et n’avons que quelques pas à faire pour arriver à ce petit restaurant situé……. rue du Général de Gaulle, que le Général a plusieurs fois honoré de sa présence.

         

Rien à dire, là encore des moments de recueillement mais d’une toute autre nature. Le « Menu du Chef », Pâté en croute façon Boisserie, Épaule de veau à la Provençale, Charlotte de fruits de saison nous conduit tous, avec l’aide du vin et du café vers un agréable moment de bien-être.

       

Les documents photographiques anciens sont nombreux  pour évoquer les visites du Général à cet établissement et la patronne nous les a commentés avec plaisir.

Visite du Mémorial Charles de Gaulle

Il nous faut reprendre nos véhicules pour rejoindre le Mémorial situé à environ deux kilomètres par la route du parking où nous les avions laissés (mais à 400 mètres à pieds à travers champs). Pas de difficulté pour nous garer sur le parking du mémorial, assez peu fréquenté en ce moment.

A l’arrivée au mémorial nous décidons de nous rendre d’abord sur le site de la croix de Lorraine érigée au sommet de la colline dite « la Montagne » surplombant l’ouvrage. Après la mort du général de Gaulle le 9 novembre 1970, un comité national placé sous le haut-patronage du président de la République George Pompidou est constitué le 23 mars 1971 pour ériger à Colombey un monument symbole de la France Libre.
Le projet est une croix de Lorraine en béton armé précontraint de 44,30 mètres de haut. Il est inauguré par le président Georges Pompidou le 18 juin 1972, jour du trente-deuxième anniversaire de l’appel du 18 juin. C’est un ascenseur qui nous amène sur le sommet de la colline où nous prenons quelques photos souvenirs.

       

Nous redescendons ensuite par le même ascenseur vers le mémorial pour la visite de ce vaste bâtiment.

Le mémorial actuel a été réalisé par la fondation Charles de Gaulle et le conseil général de la Haute-Marne. Il remplace le mémorial du Général de Gaulle inauguré le 18 juin 1972, qui abritait jusqu’alors une petite exposition

et commandait l’accès à la monumentale croix de Lorraine.
Lancé officiellement par le président de la République Jacques Chirac le 9 novembre 2006, le mémorial Charles-de-Gaulle a été inauguré le 11 octobre 2008 par Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel.

         

En fin de visite, nous décidons comme prévu de nous diriger vers Saint-Dizier distant de 50 kilomètres où nous serons hébergés au Brit Hôtel, d’excellente qualité et proche de la  base que nous devons visiter le lendemain.

Le soir de notre  arrivée, quartier libre: l’hôtel situé dans la zone commerciale proche de la rocade sud de Saint-Dizier est entouré de restaurants de tous types et chacun est invité à aller diner selon ses gouts et son appétit.

Visite de la BA 113 de Saint-Dizier

Plus encore que la visite de la base de Luxeuil, celle de la base de Saint-Dizier est placée sous le signe du conflit déclenché le 24 février en Europe qui justifie la mise en alerte renforcée de cette plateforme et des ses unités opérationnelles. C’est pourquoi, dès notre arrivée il nous sera notifié l’interdiction de prendre des photos et l’annulation de certaines visites programmées.

Un petit incident nous empêchant de procéder à la dépose de la gerbe prévue au niveau de la stèle « Saint-Exupéry » située  devant le PC base, nous assistons néanmoins dans ce PC à une présentation de la base faite par un commandant d’unité. Nous nous retrouvons ensuite pour une photo de groupe devant cette stèle érigée en hommage au commandant   Antoine de Saint-Exupéry dont la base porte le nom car il fut affecté pendant l’hiver 1939-1940 au GR 2/33 sur le terrain d’0rconte qui dépendait de la base de Saint-Dizier Robinson.

           

En remplacement d’une visite programmée nous sommes dirigés vers le chenil de la base pour une visite qui va nous étonner. Le sergent-chef qui nous accueille, un passionné, nous explique en détail son  métier, injustement méconnu. Au sein du plus grand chenil de l’armée de l’air, il nous détaille les innombrables liaisons de ce chenil avec tous les autres chenils non seulement de l’armée de l’air mais aussi des autres armes, les procédures d’achat des chiens, leur sélection, leur suivi médical, les échanges entre chenils, les mises à la retraite, etc. Nous sommes stupéfaits de la somme de travail qu’implique la gestion de cette unité.

Le chef nous emmène ensuite vers une zone protégée où nous allons assister à une démonstration assez exceptionnelle

du résultat du dressage de ses pensionnaires. Dans une zone grillagée, les sous-officiers maitres-chiens nous démontrent l’un après l’autre les capacités de leur animal à la mission pour laquelle il a été dressé. C’est  impressionnant et nous sommes inquiets  pour le jeune soldat qui dans sa combinaison molletonnée reçoit les assauts des chiens d’attaque. Mais tout se passe bien et nous quittons le chenil après avoir félicité tous les acteurs de ce show qui nous a tous bluffés. Personne ne regrettera cette visite, bien au contraire.

Une surprise nous est réservée au mess des officiers car bien qu’en principe fermé pendant cette période de vacances scolaires, il a été ouvert rien que pour nous. Nous y sommes reçus par le colonel commandant la base en personne ainsi que par le commandant en second.

Notre vice-président Jean-Pierre Tron remet au colonel un coin’s de l’AAESOR puis il procède à la remise de la médaille de l’AAESOR, échelon bronze à messieurs Yves Durand et Lucien Paysant.

         

         

Après le champagne (région Champagne-Ardenne oblige) et les friandises qui l’accompagnent nous passons à table pour savourer un menu typé Sud-ouest (cuisse de canard confite entre autres, pas conseillé pour le régime mais c’est si bon !). Les conversations vont bon train et permettent d’évoquer des souvenirs fameux d’anciens ayant fréquenté cette base (j’en connais !). Nous quittons le mess et les autorités en remerciant le personnel de service, sur le pont rien que pour nous et qui nous a mitonné et servi cet excellent repas.

Les unités sont en alerte mais nous permettent d’accéder à quelques endroits pas trop stratégiques où nous saurons rester graves et silencieux. Nous passons quand même dans une salle de préparation-mission chez les Sioux du 2/4 La Fayette. Ici, ambiance studieuse, silence et concentration, laissons les travailler et dirigeons nous vers le simulateur Rafale. La haute technologie de la bête saute aux yeux, plus d’aiguilles, plus de manche, du numérique, du tactile, des mini manches, bref presque des jeux vidéo mais pas tout à fait quand on connait les performances de la vraie bête que le pilote aura à maitriser dans la réalité.

Notre dernière visite sera pour l’ESTA qui nous permettra enfin de voir des Rafale de près. Nous voici tous rassemblés autour d’un Rafale pour une photo de groupe dans le hangar. Le moment est venu de révéler le nom des participants à notre balade dans les deux régions de l’Est de la France. Ils ne sont pas tous présents ici mais voici de gauche à droite:

Hubert Challe, Jean Deleau, Daniel Héritier, Yves Durand, Bernadette Maubert, Thierry Gillmett, Pascale Kadikoff, Michel Duret, Jean-Pierre Tron, Roger Baron, Jean-Michel Gravier, Lucien Paysant, Ernest Klein, Michel Kadikoff.

Ne figurent pas sur ce cliché mais faisaient partie des « touristes »: Bernard Bloch et Estelle Garnodier, Madame Gravier, Madame Durand, Dominique David, Marc Ducastel et David Perfeito. Nous étions donc 21 au total.

C’est ici que se termine notre voyage dans l’Est de la France. Découverte pour certains, retour aux sources pour d’autres, la confirmation en tout cas que le pays doit être toujours sur ses gardes car cette visite s’est faite dans une ambiance lourde de personnels sous tension et d’unités en alerte réelle à cause de la crise en Europe née le 24 février.

Nous quittons la base de Saint-Dizier sur un dernier trait d’humour que nous n’apprendrons que le lendemain ! Madame L, la personne du service communication qui nous a guidés pendant toute la journée a été testée positive à la Covid 19 et nous sommes tous en principe « cas contact ». Trop tard pour nous émouvoir. Seuls deux d’entre nous seront réellement impactés, des habitants d’une commune proche de la base; les autres auront regagné leur pénates sans encombre.

C’est bien connu, les voyages forment…..la jeunesse de l’âme. Nous espérons un nouveau voyage aussi instructif l’année prochaine. Patience, vous en saurez plus bientôt.

                                                                                                                                            JP.T

14.04.2022

Écrit par : Fréderic Chaulacel le 9 novembre 2023

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